Nous partons à
la découverte de la longue bande de terre étroite de 2000 kilomètres entre la
frontière laotienne et la mer de Chine et reliant le nord et le sud du Vietnam.
Nous planifions nos arrêts au gré des curiosités nous semblant les plus
intéressantes.
Ainsi la petite
ville de Mui Né en bord de mer présente la particularité d’être bordée de champ
de dunes de sables blanc, ce qui détone en comparaison des classiques
végétations du coin. Les gamins récoltent quelques billets en proposant leurs
services pour descendre ces dunes sur un morceau de plastique de leur
confection et faisant office de luge.
Plus à l’intérieur
des terres, Dalat, petite ville à 1500 m d’altitude, nous rappelle ce que sont
les soirées fraîches. C’est cette même fraîcheur qui a incitée les colons
français à faire de cette ville une station climatique. Nous en profitons pour
grimper dans la jungle jusqu’au point culminant du plateau à 2165m pour
observer un paysage couvert de brouillard. C’est aussi une très bonne occasion
de déguster un sandwich « vache qui rit », eh oui, l’influence
française se manifeste même à travers ses « spécialités » culinaires.
Nous avons très
souvent croisé Ho Chi Minh à travers des portraits ou des statues. Nous croisons
aussi la fille de son bras droit, au guichet d’un hôtel un peu spécial dont
elle est l’architecte. Le surnom de cette bâtisse est la Crazy House et elle le
mérite amplement. Les lignes droites sont inexistantes, la végétation
envahissante, les circulations excentriques, il est très difficile de s’y
déplacer sans s’y perdre. Bref c’est un foisonnement d’originalité.
Nous sommes
bercés tout le week-end par des percussions venant de la rue et jusque dans
notre chambre sans savoir ce qu’il se passe. Nous finirons par comprendre que
c’est un jour spécial au Vietnam, c’est la fête de la mi automne, à l’origine
une fête religieuse devenu la fête des enfants. Des groupes de jeunes arpentent
les rues, les uns battants la mesure, les autres suivants le rythme sous des
costumes de dragons, le tout sous le regard ébahi de bambins tenant lanterne ou
autres étoiles lumineuses. Nous nous mêlons au hasard de ces processions bon
enfant.
La
côte vietnamienne n’est pas épargnée par la saison des pluies, toute la côte de
la mer de Chine sauf… une station balnéaire qui résiste à l’arrivée des gros
nuages quasiment tout l’année, il s’agit de Nah Trang. En effet, les 71 îles au
large de la ville la protègent contre l’arrivée du mauvais temps. Une balade en bateau au milieu de touristes
chinois nous permet de découvrir quatre de ces îles. Le corail est plutôt
chouette à travers nos masques, mais le spectacle peut-être le plus original
est les bancs de touristes munis de gilet de sauvetage d’un orange flamboyant.
L’ambiance à bord du bateau est très « colonie de vacances », nous
avons droit à un show de la part d’un des membres de l’équipage très élégamment
vêtu d’une perruque et d’un soutien-gorge. Le repas pris à bord se conclut même
par un digestif dégusté en pleine mer sur un
bar flottant.
Le mois
d’octobre démarre et nous prenons conscience de basculer déjà dans la deuxième
partie de notre voyage. Nous décidons de marquer le coup et trouvons l’endroit
idéal : le Refuge, un restau savoyard en plein au cœur du Vietnam où nous savourons
une tartiflette. Le reblochon est directement envoyé par la famille du patron
français, ça se sent et ça change de la vache qui rit. L’accueil est chaleureux
et nous nous délectons également des anecdotes de la vie d’un expat dans une
ville de province vietnamienne.
Les
déplacements en ville se font en moto-taxi ou en vélo. Les deux permettent de
se frotter de près à la joie du trafic. Dans un cas, nous pouvons admirer la
dextérité des pilotes locaux slalomant et zigzaguant dans un flot de véhicules,
dans l’autre cas nous expérimentons nous-mêmes sur nos bicyclettes les
traversées de rond-point dans la marée de scooter ou l’évitement de véhicules
en sens contraire, le tout semblant régi par une règle implicite : le
véhicule prioritaire est celui qui ne freine pas.
Depuis que nous avons quitté la France, c’est la
première fois que nous pouvons profiter d’une douche chaude quotidienne. Nous
ajoutons à ce nouveau luxe, les bienfaits de bains de boue et de sources
chaudes. Attention à ne pas trop s’habituer à ce nouveau confort, le retour à
l’eau froide risque d’être difficile.
Ah ben voilà, vous vous êtes finalement fait vos petits plaisirs luxueux ! :)bisous
RépondreSupprimerAh, c'est toujours un plaisir de suivre vos aventures! Qu'est-ce que ça donne envie... Allez, encore 3 ans le temps que les jambes des loulous poussent un peu, et après on part nous aussi user nos semelles sur le globe!
RépondreSupprimerBisouS à tous les 2
Si vous êtes vraiment en manque de fromage de savoie, filez une adresse en poste restante, je vous envoie ça !
RépondreSupprimer