Un dernier trajet en train
thaïlandais nous mène près de Poipet, un tuk-tuk nous attend à la gare pour
nous conduire à la « frontière ». A l’arrivée, des hommes tentent de
nous diriger vers le bureau des visas, mais nous ne sommes pas dupes! La vraie
frontière est quelque 300 mètres plus loin, ici c’est une agence qui vend des
visas aux touristes moyennant une grosse commission…
Nous arrivons donc au véritable
poste frontière, nous donnons nos passeports aux douaniers, au-dessus de leur
tête une pancarte officielle indique : « visa étranger = 20
dollars ». Mais sur leur bureau un vulgaire bout de papier avec de grosses
lettres enfantines indique « 20 dollars + 3 dollars »,
pourquoi ? On ne sait pas… ou plutôt on a une petite idée.
A la sortie, les petites arnaques
continuent, un bus gratuit nous emmène à la gare routière, nous achetons deux
billets direction Phnom Penh, Loïc discutant avec les chauffeurs apprend vite
que nous venons de payer le double du prix au guichet « touristes ».
Après un premier contact nocturne
avec la capitale cambodgienne, nous dégotons un petit hôtel, l’accueil est très
souriant, nous sommes rassurés, nous voilà au pays du sourire !
En attendant Aline, la sœur de
Loïc, qui nous rejoint pour une semaine, nous commençons à découvrir la ville.
La promenade du dimanche après-midi sur le quai Sisowath, le long de
l’imposante rivière Tonlé Sap, nous expose un panel de divertissement :
les plus sportifs shootent dans de petites balles en osier (Loïc est en
ébullition : un ballon, un ballon!!!), d’autres apportent des offrandes au
temple, des marchands ambulants vendent fruits, cacahuètes et ballons… Pendant
ce temps, quelques badauds observent les bateaux à moteur naviguer sur la
rivière.
Une petite pointe de mal du pays
nous amène à l’Institut Français, on feuillète quelques journaux, on fait des
rencontres francophones, Roland nous invite chez lui pour déguster un délicieux
couscous. Le cinéma nous propose la projection de Gadjo Dilo, de Tony Gatlif.
On a fait le plein, on peut retourner à la découverte du Cambodge.
Aline est arrivée, dès le
lendemain, nous l’emmenons goûter aux odeurs du marché russe (rien de russe
mais les russes venaient s’y approvisionnaient pendant l’occupation
vietnamienne). Déambulant dans les allées entre viandes et poissons séchés,
montres et portefeuilles de contrefaçon, nous tombons nez à nez avec des œufs,
à l’intérieur un poussin grillé est lové attendant d’être dégusté, nous n’osons
pas tenter l’expérience.
Et pour le premier contact
d’Aline avec la culture bouddhique et les temples, nous faisons un détour par
le Wat Phnom, le plus vieux temple de la ville au sommet d’une mini colline de
30 mètres.
Après ce premier passage dans la
capitale, Battambang nous attend. A l’arrivée en bus, nous sommes très vite
repérés, les conducteurs de tuk-tuk brandissent des pancartes, vont jusqu’à
monter dans le bus afin de nous proposer leurs services. C’est ainsi que nous
nous laissons guider pour l’après-midi, en commençant par le bambou-train, une
plate-forme en bambou entraînée par un
moteur de tondeuse (original !!) nous ballade dans la campagne, nous
permet de visiter un petit village où tous attendent le porte-monnaie du
touriste, les enfants proposent la visite de la briqueterie, les femmes vendent
de l’eau et des noix de coco, ou encore des étoffes de soie.
En fin d’après-midi, nous
assistons à un spectacle étonnant. Nous arrivons au pied d’une colline cachant
plusieurs grottes à l’intérieur desquelles les Khmers Rouges assassinèrent des
milliers de personnes. Et à la tombée de la nuit, des millions de chauve-souris
sortent d’une des grottes, le cortège peut durer jusqu’à une heure.
Nous sommes en période de mousson,
nous rentrons sous une pluie battante mais très rafraîchissante. Le lendemain,
c’est en vélo que nous partons en direction de la campagne pour la visite de
quelques temples aux abords de la piste. Cette même piste est bordée de maison
sur pilotis devant lesquelles les feuilles de riz sèchent au soleil. Sous les
maisons des hamacs suspendus bercent les enfants ou leurs parents pendant la
sieste.
Le temple Wat Ek est entouré de
champs de lotus d’une part, puis d’un amas de blocs de pierre témoignant de la
présence de l’ancien temple, le tout sous l’œil bienveillant d’un immense
bouddha.
Sur le chemin du retour, nous
sommes stoppés par une grosse averse, nous en profitons pour grignoter un
morceau à l’abri d’une petite épicerie, dégustation de Comté pour tout le
monde, nos hôtes font la grimace en recrachant et sont étonnés de nous voir
manger ça !
Quelques haltes autour de temples
plus clinquants que le Wat Ek ponctue notre retour. Nous avons bien mérité une bonne
bouffe, la spécialité cambodgienne : poulet amok ou poisson amok, plat à
base crème de coco accompagné de riz, délicieux !
Nous sommes prêts pour attaquer le gros morceau du Cambodge, l'endroit que tous les touristes de passage dans le pays viennent visiter : Angkor.
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