mardi 11 septembre 2012

Au pays du grand sourire


Un dernier trajet en train thaïlandais nous mène près de Poipet, un tuk-tuk nous attend à la gare pour nous conduire à la « frontière ». A l’arrivée, des hommes tentent de nous diriger vers le bureau des visas, mais nous ne sommes pas dupes! La vraie frontière est quelque 300 mètres plus loin, ici c’est une agence qui vend des visas aux touristes moyennant une grosse commission…

Nous arrivons donc au véritable poste frontière, nous donnons nos passeports aux douaniers, au-dessus de leur tête une pancarte officielle indique : « visa étranger = 20 dollars ». Mais sur leur bureau un vulgaire bout de papier avec de grosses lettres enfantines indique « 20 dollars + 3 dollars », pourquoi ? On ne sait pas… ou plutôt on a une petite idée.

A la sortie, les petites arnaques continuent, un bus gratuit nous emmène à la gare routière, nous achetons deux billets direction Phnom Penh, Loïc discutant avec les chauffeurs apprend vite que nous venons de payer le double du prix au guichet « touristes ».


Après un premier contact nocturne avec la capitale cambodgienne, nous dégotons un petit hôtel, l’accueil est très souriant, nous sommes rassurés, nous voilà au pays du sourire !

En attendant Aline, la sœur de Loïc, qui nous rejoint pour une semaine, nous commençons à découvrir la ville. La promenade du dimanche après-midi sur le quai Sisowath, le long de l’imposante rivière Tonlé Sap, nous expose un panel de divertissement : les plus sportifs shootent dans de petites balles en osier (Loïc est en ébullition : un ballon, un ballon!!!), d’autres apportent des offrandes au temple, des marchands ambulants vendent fruits, cacahuètes et ballons… Pendant ce temps, quelques badauds observent les bateaux à moteur naviguer sur la rivière.
 
 


Une petite pointe de mal du pays nous amène à l’Institut Français, on feuillète quelques journaux, on fait des rencontres francophones, Roland nous invite chez lui pour déguster un délicieux couscous. Le cinéma nous propose la projection de Gadjo Dilo, de Tony Gatlif. On a fait le plein, on peut retourner à la découverte du Cambodge.
 


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Aline est arrivée, dès le lendemain, nous l’emmenons goûter aux odeurs du marché russe (rien de russe mais les russes venaient s’y approvisionnaient pendant l’occupation vietnamienne). Déambulant dans les allées entre viandes et poissons séchés, montres et portefeuilles de contrefaçon, nous tombons nez à nez avec des œufs, à l’intérieur un poussin grillé est lové attendant d’être dégusté, nous n’osons pas tenter l’expérience.
 

 





Et pour le premier contact d’Aline avec la culture bouddhique et les temples, nous faisons un détour par le Wat Phnom, le plus vieux temple de la ville au sommet d’une mini colline de 30 mètres.

 






Après ce premier passage dans la capitale, Battambang nous attend. A l’arrivée en bus, nous sommes très vite repérés, les conducteurs de tuk-tuk brandissent des pancartes, vont jusqu’à monter dans le bus afin de nous proposer leurs services. C’est ainsi que nous nous laissons guider pour l’après-midi, en commençant par le bambou-train, une plate-forme en bambou entraînée par un  moteur de tondeuse (original !!) nous ballade dans la campagne, nous permet de visiter un petit village où tous attendent le porte-monnaie du touriste, les enfants proposent la visite de la briqueterie, les femmes vendent de l’eau et des noix de coco, ou encore des étoffes de soie.
 



 
 
 
 
 
 
 
 

 
En fin d’après-midi, nous assistons à un spectacle étonnant. Nous arrivons au pied d’une colline cachant plusieurs grottes à l’intérieur desquelles les Khmers Rouges assassinèrent des milliers de personnes. Et à la tombée de la nuit, des millions de chauve-souris sortent d’une des grottes, le cortège peut durer jusqu’à une heure.
 



Nous sommes en période de mousson, nous rentrons sous une pluie battante mais très rafraîchissante. Le lendemain, c’est en vélo que nous partons en direction de la campagne pour la visite de quelques temples aux abords de la piste. Cette même piste est bordée de maison sur pilotis devant lesquelles les feuilles de riz sèchent au soleil. Sous les maisons des hamacs suspendus bercent les enfants ou leurs parents pendant la sieste.
 


Le temple Wat Ek est entouré de champs de lotus d’une part, puis d’un amas de blocs de pierre témoignant de la présence de l’ancien temple, le tout sous l’œil bienveillant d’un immense bouddha.




 
 

Sur le chemin du retour, nous sommes stoppés par une grosse averse, nous en profitons pour grignoter un morceau à l’abri d’une petite épicerie, dégustation de Comté pour tout le monde, nos hôtes font la grimace en recrachant et sont étonnés de nous voir manger ça !
 



 

 
 
 
 
 
 
 
 
Quelques haltes autour de temples plus clinquants que le Wat Ek ponctue notre retour. Nous avons bien mérité une bonne bouffe, la spécialité cambodgienne : poulet amok ou poisson amok, plat à base crème de coco accompagné de riz, délicieux !

Nous sommes prêts pour attaquer le gros morceau du Cambodge, l'endroit que tous les touristes de passage dans le pays viennent visiter : Angkor.

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