Nous débutons
notre chapitre vietnamien par sa capitale, la plus grande ville du sud du pays
du dragon, à savoir Saigon, officiellement Ho Chi Minh Ville, en hommage au
vieil « oncle à la volonté éclairée », véritable star nationale. Nous
trouvons refuge pour la nuit dans un petit quartier aux ruelles étroites dans
une pension de famille vietnamienne. Comme tous les appartements du quartier le
salon donne directement sur l’extérieur, la télévision toujours omniprésente,
diffusant soap locaux ou clips anglophones. Très peu d’intimité semble leur
suffire, la vie quotidienne de la cuisine et des pièces à vivre se prolonge
jusque dans la rue.
Ho Cho Minh Ville
distille les mêmes classiques que les villes asiatiques déjà visitées (Bangkok
ou Phnom Penh), à savoir des petites échoppes et autres commerces ambulants, une circulation dense et un peu folle, pas mal d’activité
jours et nuits (par exemple les parcs sont assaillis très tôt le matin, à
partir de 5h, par joggers et cours d’aérobic en groupe). Cependant,
quelques nuances nous semblent typiquement vietnamiennes :
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Le chapeau pointu n’est pas un objet de
folklore, une majorité de femme porte ce couvre-chef très pratique puisque
parfaitement adapter à la météo de Saigon alternant très rapidement pluie
diluvienne et soleil éclatant ;
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L’architecture de certains quartiers rappelle
que l’influence coloniale française n’a cessé qu’il y a soixante ans après une
période longue de près d’un siècle. La poste centrale, qui ressemble à s’y
méprendre à une gare ferroviaire, a été construite par Gustave Eiffel et nous
donne l’illusion de se trouver en plein Paris. La cathédrale voisine nous
rappelle que les français se sont installés ici en important leur religion (on
ne sait pourquoi mais elle semble être l’endroit chic pour les photos de marié
vietnamiens). Le théâtre municipal ou encore l’hôtel de ville sont d’autres
bâtiments à l’architecture qui nous est familière.
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La circulation est dense mais composé à 90 voire
95% de deux roues motorisés, la voiture et les bus semblant être des intrus.
Les motos ou scooters sont souvent garés dans le salon le soir alors que la
journée tous les espaces disponibles sont autant d’aire de stationnement
payant : trottoirs, hall d’entrée d’hôtel ou encore salles de karaoké. Il
est possible de transporter toute la famille (on a vu jusqu’à trois enfants sur
un scooter bien sûr accompagnés de leur parents, les sièges bébé installés à
l’avant peuvent être très pratiques). Les accrochages semblent plutôt rares et
le port du casque est obligatoire, celui-ci étant souvent devenu un accessoire
vestimentaire à part entière, objet d’un concours d’originalité. Outre les
personnes, les deux roues transportent aussi les marchandises représentant
des charges et des volumes imposants pour des convois spectaculaires.
Un musée dédié
à la guerre du Vietnam nous rappelle les atrocités commises pendant plus quinze
années pour que le sud et le nord du pays ne forme qu’un. L’ennemi américain y
est bien sûr en très mauvais posture, y sont détaillés et présentés massacres
de villageois, volonté internationale allant à l’encontre de cette guerre,
recours à l’agent orange et ses
conséquences (l’agent orange est un agent chimique permettant de détruire
forêts et végétation et ainsi de découvrir l’ennemi Viêt-Cong, seulement les
effets sur les populations confrontés au produit et surtout sur leur
descendance sont loin d’être neutre, il faut parfois avoir l’estomac bien
accroché devant les photos de certaines malformations).
Nous tentons de
varier notre alimentation constituée principalement de riz ou de noodles en
changeant de quartier à la recherche d’un peu de diversité. Nous tombons dans
un petit restau familiale, par chance la mère de famille parle un peu français
du fait d’un long séjour au Canada et nous traduit le menu, nous permettant
d’éviter la spécialité : la soupe de chien.
La médecine
vietnamienne, vieille de 3000 ans, à base de plantes et d’acupuncture
notamment, est encore aujourd’hui autant utilisée par les vietnamiens que la
médecine chimique classique. Un musée est consacré à cette médecine
traditionnelle, recensant 3 millénaires de savoir à travers ustensiles,
plantes, racines… dans le décor d’un bâtiment typique tout en bois foncé.
Ouah ! Loïc et Marie ont ouvert une pharmacie concurrente de la Licorne...
RépondreSupprimerBroz, tu vas te faire délocaliser !