Le Chili et l’Argentine ont en
commun 3500 kilomètres de frontières serpentant à travers la Cordillère des
Andes. En effet depuis la Patagonie australe et ses fjords jusqu’aux paysages
désertiques du nord de deux pays, la chaîne montagneuse sert de barrière
naturelle. La grande amplitude de latitude entre le nord et le sud de ces pays
permettent d’y découvrir des paysages d’une diversité incroyable : des
îles, des reliefs verdoyants, des glaciers, des sommets enneigés, des volcans,
des lacs, d'immenses steppes broussailleuses, des plages ensoleillées, puis
nous attendent plus au nord des oasis, des déserts arides, des lacs salés, des
canyons.
Après quelques semaines
consacrées à la zone la plus australe du continent, un demi-tour est au
programme pour remonter plus au nord. Mais, entre la région de Magellan où nous
démarrons l’année 2013 (d'ailleurs meilleurs voeux de notre part à tout le monde) et le centre du Chili se dresse une zone très peu
fréquentée par les véhicules roulants car étant un véritable labyrinthe entre vallées
et fjords. Nous sommes donc contraints de revenir sur nos pas et de repasser
par les endroits que nous avons déjà explorés à l’est de la cordillère, côté argentin.
Nous en profitons pour nous octroyer sur le trajet un peu de repos. Eh oui bien
qu’il soit en vacances, le voyageur a parfois besoin de repos (ne serait-ce que
pour alimenter ce blog de ces quelques lignes). Ainsi, nous passons de nouveau
quelques jours à El Calafate, cette fois-ci uniquement pour admirer la lagune
derrière la baie vitrée de notre auberge enfoncée dans le canapé mais aussi
pour fêter les 31 ans d’un des deux voyageurs (tiens donc lequel des deux ?)
en compagnie des cousins franc-comtois et de Yamna et Ben, un couple de routards
croisé plus tôt.
Notre remontée vers le nord est
également l’occasion de passer plusieurs fois d’un pays à l’autre, de quoi
garnir encore davantage en tampons nos passeports déjà bien chargés, de jouer au
jeu des sept différences entre Chili et Argentine (le meilleur vin côté
chilien, la meilleure viande côté argentin, le coût de la vie un plus
accueillant côté chilien, la consommation de maté plus prononcée côté argentin),
de comparer leurs services douaniers (les argentins sont d’une désinvolture
sympathique, alors que les chiliens se caractérisent par leur intransigeance
traquant méthodiquement le moindre produit interdit).
C’est ensuite à Pucon que nous
marquons une pause dans notre remontée, pour quelques jours de camping au bord
du lac de Villarica et à quelques kilomètres des neiges éternelles du volcan du
même nom visibles à des dizaines de kilomètres à la ronde. Un volcan d’ailleurs
encore actif comme en témoignent les signalisations d’évacuation d’urgence dans
la ville et même un feu tricolore avertissant de l’état d’activité du cratère
voisin.
Un lac, des montagnes, des
rivières, de la neige, l’endroit est propice à la pratique d’activité sportive
en tout genre. Nous constatons une grosse concentration de sportifs lors de
notre arrivée. Nous avons la raison de cette effervescence tôt le lendemain, la
présence d’hommes en combinaison sur la plage nous apprend que le départ d’un
triathlon international est imminent.
Pour nous ce sera quatre jours de
camping, de barbecues et de baignades rafraichissantes. L’endroit est très
fréquentés par les chiliens en pleine période de vacances estivales. Leur
présence au camping ne passent d’ailleurs pas inaperçue, en effet l’ambiance y
est très festive jusqu’à très tôt le matin.
Nous rompons notre quiétude une
journée pour une rando dans le parc Huerquehue. De chouettes paysages nous y
attendent. Le soleil tape très fort et la chaleur l’accompagne, mais les forêts d’araucarias
(sorte de pins aux feuilles d’aiguilles triangulaires, emblèmes du coin) nous
offrent un peu d’ombres et les nombreux petits lacs un peu de fraîcheur.
Nous poursuivons notre cure de
remise en forme à Santiago, où nous découvrons une capitale chilienne beaucoup
plus calme qu’imaginée (les vacances d’été peut-être ?). Nous sommes en pleine forme pour attaquer la suite de nos aventures. Conscients que notre retour se
rapproche (plus que deux mois qui vont passer très vite), nous sommes prêts
pour ne pas perdre un minute et en profiter jusqu’au bout.
C'est sympa de parler toujours de steak et de viande argentine, mais on veut des photos ! Du GROS steak de 1kg !
RépondreSupprimer