jeudi 17 janvier 2013

Entre Chili et Argentine, la Cordillère



 
Le Chili et l’Argentine ont en commun 3500 kilomètres de frontières serpentant à travers la Cordillère des Andes. En effet depuis la Patagonie australe et ses fjords jusqu’aux paysages désertiques du nord de deux pays, la chaîne montagneuse sert de barrière naturelle. La grande amplitude de latitude entre le nord et le sud de ces pays permettent d’y découvrir des paysages d’une diversité incroyable : des îles, des reliefs verdoyants, des glaciers, des sommets enneigés, des volcans, des lacs, d'immenses steppes broussailleuses, des plages ensoleillées, puis nous attendent plus au nord des oasis, des déserts arides, des lacs salés, des canyons.
Après quelques semaines consacrées à la zone la plus australe du continent, un demi-tour est au programme pour remonter plus au nord. Mais, entre la région de Magellan où nous démarrons l’année 2013 (d'ailleurs meilleurs voeux de notre part à tout le monde) et le centre du Chili se dresse une zone très peu fréquentée par les véhicules roulants car étant un véritable labyrinthe entre vallées et fjords. Nous sommes donc contraints de revenir sur nos pas et de repasser par les endroits que nous avons déjà explorés à l’est de la cordillère, côté argentin.
Nous en profitons pour nous octroyer sur le trajet un peu de repos. Eh oui bien qu’il soit en vacances, le voyageur a parfois besoin de repos (ne serait-ce que pour alimenter ce blog de ces quelques lignes). Ainsi, nous passons de nouveau quelques jours à El Calafate, cette fois-ci uniquement pour admirer la lagune derrière la baie vitrée de notre auberge enfoncée dans le canapé mais aussi pour fêter les 31 ans d’un des deux voyageurs (tiens donc lequel des deux ?) en compagnie des cousins franc-comtois et de Yamna et Ben, un couple de routards croisé plus tôt.
 
 

Notre remontée vers le nord est également l’occasion de passer plusieurs fois d’un pays à l’autre, de quoi garnir encore davantage en tampons nos passeports déjà bien chargés, de jouer au jeu des sept différences entre Chili et Argentine (le meilleur vin côté chilien, la meilleure viande côté argentin, le coût de la vie un plus accueillant côté chilien, la consommation de maté plus prononcée côté argentin), de comparer leurs services douaniers (les argentins sont d’une désinvolture sympathique, alors que les chiliens se caractérisent par leur intransigeance traquant méthodiquement le moindre produit interdit).
 


C’est ensuite à Pucon que nous marquons une pause dans notre remontée, pour quelques jours de camping au bord du lac de Villarica et à quelques kilomètres des neiges éternelles du volcan du même nom visibles à des dizaines de kilomètres à la ronde. Un volcan d’ailleurs encore actif comme en témoignent les signalisations d’évacuation d’urgence dans la ville et même un feu tricolore avertissant de l’état d’activité du cratère voisin.


 
 
 
 
 
Un lac, des montagnes, des rivières, de la neige, l’endroit est propice à la pratique d’activité sportive en tout genre. Nous constatons une grosse concentration de sportifs lors de notre arrivée. Nous avons la raison de cette effervescence tôt le lendemain, la présence d’hommes en combinaison sur la plage nous apprend que le départ d’un triathlon international est imminent.

Pour nous ce sera quatre jours de camping, de barbecues et de baignades rafraichissantes. L’endroit est très fréquentés par les chiliens en pleine période de vacances estivales. Leur présence au camping ne passent d’ailleurs pas inaperçue, en effet l’ambiance y est très festive jusqu’à très tôt le matin.


Nous rompons notre quiétude une journée pour une rando dans le parc Huerquehue. De chouettes paysages nous y attendent. Le soleil tape très fort et la chaleur l’accompagne, mais les forêts d’araucarias (sorte de pins aux feuilles d’aiguilles triangulaires, emblèmes du coin) nous offrent un peu d’ombres et les nombreux petits lacs un peu de fraîcheur.



 
 
 
 
 
 
Nous poursuivons notre cure de remise en forme à Santiago, où nous découvrons une capitale chilienne beaucoup plus calme qu’imaginée (les vacances d’été peut-être ?). Nous sommes en pleine forme pour attaquer la suite de nos aventures. Conscients que notre retour se rapproche (plus que deux mois qui vont passer très vite), nous sommes prêts pour ne pas perdre un minute et en profiter jusqu’au bout.

1 commentaire:

  1. C'est sympa de parler toujours de steak et de viande argentine, mais on veut des photos ! Du GROS steak de 1kg !

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