Dès
notre arrivée à l’aéroport d’Auckland, nous comprenons très vite qu’une culture
différente nous attend : en Inde ou en Asie du Sud-Est, tout se jette par
les fenêtres, alors qu’ici, avant même de mettre un pied sur le sol
néo-zélandais, tout notre matériel est inspecté de peur que nous amenions avec
nous une quelconque bactérie dans nos bagages. Les chaussures de randonnées
sont strictement vérifiées, la tente est passée au labo, la nourriture est
inventoriée, un pot de miel encore fermé prévu pour nos prochains petit
déjeuner y restera. Ça ne plaisante pas !!!
Une
nuit blanche puis une très courte nuit de sommeil ajoutés au décalage horaire
en notre défaveur nous assomme un peu. Mais, la Nouvelle-Zélande est vaste et
nous n’avons qu’un mois pour en profiter donc nous ne tardons pas.
Le programme
est le suivant : nous nous déplacerons en campervan dans lequel nous
dormirons et nous mangerons. Un astucieux système de planches et de coussins permet de convertir en quelques
minutes l’espace arrière en lit plutôt confortable. Malgré des moyens sommaires,
Marie se réjouit à l’idée de cuisiner à nouveau. Quelques minutes sont
nécessaires pour assimiler la conduite à gauche et la boite de vitesse
automatique et nous voilà parti sur la route, une route très peu fréquentée
(sommes-nous habitués au standard de circulation asiatique? Peut-être mais tout
de même, il y a vraiment personne sur la route !).
Nous
traversons les villes, ou plutôt de gros villages, et leurs petites maisons assez
basses et au style très british, avec dans l’air une constante odeur de
« Fish and Chips ». Ces petites villes sont organisées
systématiquement de la manière suivante : un centre avec des petits
commerces et des zones résidentielles bien propres aux alentours sans oublier
le traditionnel terrain de rugby à la sortie de la ville. Généralement très peu
de cachet historique s’en dégage, mais une sérénité et un calme olympien y
règne. Les quelques contacts que nous avons avec les habitants nous confirment
cette impression : la politesse et la courtoisie sont de mises, en plus du
classique bonjour, nous avons droit quasi-systématiquement a un souriant
« Comment ça va ? ».
Très
rapidement, nous avons à faire aux « classiques » néo-zélandais. Une
journée de randonnée à travers les forêts du parc national des Coromandel, dans
le nord du pays nous permet d’admirer des multitudes fougères arborescentes. La
végétation est dense, les nuances de vert si nombreuses. Parfois, au milieu du
bush, se dresse tout droit vers le ciel le tronc d’un kauri, arbre en voie de
disparition dont les néo-zélandais prennent très soin.
Plus
loin sur la route, nous tombons sur un autre « classique » : le
kiwi. Nous traversons la région spécialisées dans la production du fruit numéro
un national : des champs de kiwi à perte de vue, des kiwis illustrent les
pancartes de la prévention routière et même un musée du kiwi avec sa très peu
discrète tranche de kiwi géante.


Sinon, tous les jours une constante : le 3ème classique, des moutons partout, tout le temps dans des prés vallonnés dont l’herbe tondu à ras brille au soleil. Eh oui, le mouton fait ici parti du décor et s’avère être une très efficace tondeuse à gazon naturelle, de nombreux propriétaires n’hésitant pas à en installer autour de leur maison pour un résultat en plus d’être écologique, très esthétique.
Autre
particularité de la Nouvelle-Zélande, moins connus mais pas la moins
épatante : la bouillonnante activité de son sol. Nous traversons la
région de Rotorua au milieu de fumerolles qui s’échappent au hasard de bosquets
ou de mares de boue. Une forte odeur de soufre est permanente, les spas et les
bains de boue naturels sont légion et bien souvent exploité très lucrativement.
Grâce aux précieux renseignements d’un indicateur breton passé par là il y a
quelques mois, nous dénichons Kérosène Creek, un endroit qui ne porte pas
forcément bien son nom, puisqu’il s’agit d’une petite rivière complétement
chauffée par la chaleur naturel du sous-sol en fusion très proche. Non contents
d’y faire trempette en fin de journée, nous faisons même un petit détour pour y
retourner le lendemain matin.
Autres
conséquences étonnantes de cette chaleur souterraines, sur une plage, quelques
coups de pelle suffisent à se construire son propre bain bouillonnant à même le
sable fin. La température de l’eau y est vraiment très élevée, de l’eau de mer
fraîche est nécessaire pour maintenir une température supportable.
La
flore est abondante de diversité mais la faune n’est pas en reste. Les oiseaux
sont ici en territoire conquis, Dans les forêts, toute sorte de petits moineaux
colorés mènent leur vie en piaillant à quelques mètres de nous, Sur les plages,
les mouettes se partagent la carcasse d’un poisson bien frais tout juste pêché. Nous
n’aurons pas la chance de croiser le plus protégé des volatiles du coin :
le kiwi. Celui-ci ne sortant que la nuit et étant très rare, nous sommes
contraints de nous contenter de quelques panneaux signalant sa présence et
beaucoup d’effigie à son honneur.
Nous
avons droit à quelques explications complémentaires sur la vie de cet animal si
important pour les néo-zélandais.et sur ses nombreux prédateurs auxquels il
n’est pas adapté. En effet, Jérôme dont le métier est de prendre soin de ces
charmantes bestioles nous gratifie de ces quelques explications et nous
accueille gentiment au sein de sa très chouette famille (Zita sa femme et
Jeannette et Anouk leurs adorables filles).
A
côté de chez eux se trouve le parc national du Tongariro, parc au sein duquel
se trouve la principale activité volcanique du pays. A des dizaines de
kilomètres aux alentours, les trois plus grands sommets enneigés sont visibles.
Une journée complète de randonnée nous permet de découvrir des paysages
sublimes. Un superbe chemin permet en effet de traverser une grande partie du
parc national pour le plus grand plaisir des yeux : démarrage à travers le
bush avec les sommets en vue, montée progressive au milieu des roches
volcaniques, traversée de plaines désertes au milieu des premières neiges, puis
apparition de superbes lacs d’altitude à l’eau couleur bleue turquoise,
quelques fumerolles nous réchauffent puis descente au plus près des cratères
encore fumants et pour finir panorama magnifique sur les lacs environnants et
traversée de forêts luxuriantes. Pour les connaisseurs, tout ce décor naturel a
servi de lieu de tournage à Peter Jackson pour de nombreux passages du sa
trilogie « Le Seigneur des Anneaux ».

Notre dizaine de jours
prévus dans l’île du nord touche à sa fin, nous gagnons la ville la plus au
sud et la capitale, Wellington, pour monter dans un ferry. Difficile d'imaginer ce paisible port dorloté par les collines alentours comme la capitale d'un pays.
Une après-midi au Te Papa Museum ne nous suffit pour visiter l’intégralité de ce temple de la culture néo-zélandaise sous toutes ses coutures (histoire, influence britannique et maori, nature, faune, flore, sismologie, tout y passe). Cet endroit très interactif offre un résumé très complet de ce pays aux multiples facettes.
Une après-midi au Te Papa Museum ne nous suffit pour visiter l’intégralité de ce temple de la culture néo-zélandaise sous toutes ses coutures (histoire, influence britannique et maori, nature, faune, flore, sismologie, tout y passe). Cet endroit très interactif offre un résumé très complet de ce pays aux multiples facettes.
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