Nous voilà
depuis quelques jours en Iran avec quelques problèmes de connexion internet
mais avant de vous en dire plus, conclusion sur le séjour en Turquie :
Nos visas
iraniens en poches nous partons à la visite de Trabzon et de son marché authentique avec ses
montagnes de fruits et légumes, ses odeurs de lait caillé et ses étales de
viande et de tripes, une fois nos emplettes terminées, le pique-nique dans le
sac à dos, nous partons en dolmus (minibus) jusqu’au monastère de Sumela accroché à la montagne.
Bien entendu avant
de quitter Trabzon nous n’oublierons pas de partir à l’assaut du sommet de la
ville pour une vue imprenable !
La rencontre
de 3 cyclistes français nous permet d’échanger sur nos itinéraires respectifs
autour d’une table évidemment, ils nous apprennent qu’eux ont eu le droit à un
visa d’un mois contrairement à 15 jours pour nous, tant pis nous aurons le
privilège de visiter les offices de passeports iraniens pour une éventuelle
extension
Le lendemain
matin, un élan de motivation nous décide à quitter la ville, mais une erreur
d’aiguillage, quelques averses et une once de mauvaise humeur nous rapatrient à
la case départ ce qui nous vaut les éclats de rire des réceptionnistes, le départ
sera pour le lendemain.
S’en suivent
deux journées d’auto-stop intensives. Dès le matin du premier jour, à la
boulangerie un directeur d’école nous invite au « breakfast » dans
son bureau et nous présente à tous les enseignants, quelques heures plus tard
au bord d’une route, un groupe de retraités nous offrent le thé et arrive
Mustafa qui détourne sa trajectoire pour nous emmener manger du poisson grillé
(pêché devant nos yeux) chez un ami, puis nous emmène visiter le château de
Bayburt près duquel nous poserons notre tente pour une première en camping
sauvage au milieu d’un chantier et au grand désarroi de notre ami qui aurait
préféré nous offrir l’hôtel. Nous n’aurons pas beaucoup avancé aujourd’hui,
mais la journée aura été riche en rencontres.
Le deuxième
jour, nous apprenons tout des boitiers de vitesse et des systèmes de freinage
des camions turcs entre deux verres de thé, puis on nous informe que le PKK
sévit dans la région, la zone est militarisée, il est déconseillé de continuer
en stop.
Retour au bus par des routes superbes, montagnes, immenses
étendues de prés, un petit village ou un troupeau de mouton de-ci de-là,
jusqu’à Patnos à la tombée de la nuit.
Au réveil nous
nous apercevons que nous sommes proches de la rue des bouchers, et devant
chaque échoppe trône fièrement une tête fraiche de chèvre ou de mouton … On
attendra un peu pour le petit déjeuner.
En attendant
le bus, nous essayons de perfectionner notre jeu de tavla dans une maison de
thé, autour de nous quelques hommes nous
donnent des conseils avisés… en turc, pendant ce temps le petit cireur de
chaussures fait briller les pompes de ces messieurs.
Quelques
heures plus tard nous sommes à Van, où nous prendrons quelques jours de repos, les touristes se font de plus en plus
rares, nous sommes observés dès que nous
mettons les pieds dehors, chacun essaie de sortir ses quelques mots d’anglais,
les enfants prennent la pose et demandent qu’on tire leur portrait.
Nous
découvrons la ville au milieu de fréquent nuage de poussière dus à l’ensemble
des chantiers en cours un peu partout dans la ville, nous apprendrons plus tard
que la ville a été victime d’un tremblement de terre il y a 6 mois. Ceci
explique également la quantité de containers, de tentes abritant les personnes
en attentes d’être relogées.
Nous allons
jeter un coup d’œil au château au bord de cet immense lac de Van et faisons une
petite sortie en bateau vers l’ile d’Akhtamar avec un guide un peu baratineur… Sur
la route il nous propose d’aller voir les fameux chats aux yeux verts et
jaunes, ceux-ci sont en fait chez un marchand de tapis qui nous en déroulent
quelques spécimens.
Il ne nous
reste plus qu’à trouver la gare de Van pour prendre le train pour l’Iran, après
plusieurs indications divergentes et un peu de marche nous finissons par la
trouver, suite au séisme elle est déplacée dans quelques préfabriquées dans lesquelles nous attendront 5 petites heures en mangeant des chips seule
nourriture vendue à la gare.
Nous
souhaitons aller à Tabriz mais visiblement le billet n’existe pas, nous devons
acheter celui pour Téhéran et nous arrêter à mi-parcours à Tabriz.
Le train
arrive enfin, c’est le chaos, on nous transvase de wagons en wagons, finalement
on trouve notre place occupée, et un charmant couple avec qui nous feront la
route n’a pas l’air satisfait de notre compagnie, nous sourions à leurs soupirs
et à notre soulagement leurs plateaux repas ne les comblent pas non plus.
Le voyage se
passe bien, entrecoupé de quelques
passages aux postes frontières, les couchettes sont confortables, nous sommes
bercés par les ronronnements de nos octogénaires.
Turquie c’est
fini, Iran nous voilà !
contente de vous lire! ça faisait bien longtemps! par contre vous datez du 1er juin, mais ça vient d'apparaitre, le 20 juin...
RépondreSupprimerJ'attends l'iran avec impatience! bonne route et évitez la mauvaise humeur! good vibes brothers!
bises à vous 2
Emilie
ah super, des nouvelles !
RépondreSupprimerla connexion internet doit être vraiment lente : 3 semaines pour afficher le billet...
à bientôt