vendredi 1 juin 2012

Turquie, c'est fini!


Nous voilà depuis quelques jours en Iran avec quelques problèmes de connexion internet mais avant de vous en dire plus, conclusion sur le séjour en Turquie :

Nos visas iraniens en poches nous partons à la visite de Trabzon et  de son marché authentique avec ses montagnes de fruits et légumes, ses odeurs de lait caillé et ses étales de viande et de tripes, une fois nos emplettes terminées, le pique-nique dans le sac à dos, nous partons en dolmus (minibus)  jusqu’au monastère de Sumela  accroché à la montagne.













Bien entendu avant de quitter Trabzon nous n’oublierons pas de partir à l’assaut du sommet de la ville pour une vue imprenable !



La rencontre de 3 cyclistes français nous permet d’échanger sur nos itinéraires respectifs autour d’une table évidemment, ils nous apprennent qu’eux ont eu le droit à un visa d’un mois contrairement à 15 jours pour nous, tant pis nous aurons le privilège de visiter les offices de passeports iraniens pour une éventuelle extension

Le lendemain matin, un élan de motivation nous décide à quitter la ville, mais une erreur d’aiguillage, quelques averses et une once de mauvaise humeur nous rapatrient à la case départ ce qui nous vaut les éclats de rire des réceptionnistes, le départ sera pour le lendemain.

S’en suivent deux journées d’auto-stop intensives. Dès le matin du premier jour, à la boulangerie un directeur d’école nous invite au « breakfast » dans son bureau et nous présente à tous les enseignants, quelques heures plus tard au bord d’une route, un groupe de retraités nous offrent le thé et arrive Mustafa qui détourne sa trajectoire pour nous emmener manger du poisson grillé (pêché devant nos yeux) chez un ami, puis nous emmène visiter le château de Bayburt près duquel nous poserons notre tente pour une première en camping sauvage au milieu d’un chantier et au grand désarroi de notre ami qui aurait préféré nous offrir l’hôtel. Nous n’aurons pas beaucoup avancé aujourd’hui, mais la journée aura été riche en rencontres.







Le deuxième jour, nous apprenons tout des boitiers de vitesse et des systèmes de freinage des camions turcs entre deux verres de thé, puis on nous informe que le PKK sévit dans la région, la zone est militarisée, il est déconseillé de continuer en stop.

Retour au bus par des routes superbes, montagnes, immenses étendues de prés, un petit village ou un troupeau de mouton de-ci de-là, jusqu’à  Patnos à la tombée de la nuit.







Au réveil nous nous apercevons que nous sommes proches de la rue des bouchers, et devant chaque échoppe trône fièrement une tête fraiche de chèvre ou de mouton … On attendra un peu pour le petit déjeuner.

En attendant le bus, nous essayons de perfectionner notre jeu de tavla dans une maison de thé,  autour de nous quelques hommes nous donnent des conseils avisés… en turc, pendant ce temps le petit cireur de chaussures fait briller les pompes de ces messieurs.

Quelques heures plus tard nous sommes à Van, où nous prendrons quelques jours de repos,  les touristes se font de plus en plus rares,  nous sommes observés dès que nous mettons les pieds dehors, chacun essaie de sortir ses quelques mots d’anglais, les enfants prennent la pose et demandent  qu’on tire leur portrait.


Nous découvrons la ville au milieu de fréquent nuage de poussière dus à l’ensemble des chantiers en cours un peu partout dans la ville, nous apprendrons plus tard que la ville a été victime d’un tremblement de terre il y a 6 mois. Ceci explique également la quantité de containers, de tentes abritant les personnes en attentes d’être relogées.

Nous allons jeter un coup d’œil au château au bord de cet immense lac de Van et faisons une petite sortie en bateau vers l’ile d’Akhtamar avec un guide un peu baratineur… Sur la route il nous propose d’aller voir les fameux chats aux yeux verts et jaunes, ceux-ci sont en fait chez un marchand de tapis qui nous en déroulent quelques spécimens.

















Il ne nous reste plus qu’à trouver la gare de Van pour prendre le train pour l’Iran, après plusieurs indications divergentes et un peu de marche nous finissons par la trouver, suite au séisme elle est déplacée dans quelques préfabriquées  dans lesquelles nous attendront  5 petites heures en mangeant des chips seule nourriture vendue à la gare.

Nous souhaitons aller à Tabriz mais visiblement le billet n’existe pas, nous devons acheter celui pour Téhéran et nous arrêter à mi-parcours à Tabriz.

Le train arrive enfin, c’est le chaos, on nous transvase de wagons en wagons, finalement on trouve notre place occupée, et un charmant couple avec qui nous feront la route n’a pas l’air satisfait de notre compagnie, nous sourions à leurs soupirs et à notre soulagement leurs plateaux repas ne les comblent pas non plus.

Le voyage se passe bien, entrecoupé  de quelques passages aux postes frontières, les couchettes sont confortables, nous sommes bercés par les ronronnements de nos octogénaires.

Turquie c’est fini, Iran nous voilà !



2 commentaires:

  1. contente de vous lire! ça faisait bien longtemps! par contre vous datez du 1er juin, mais ça vient d'apparaitre, le 20 juin...
    J'attends l'iran avec impatience! bonne route et évitez la mauvaise humeur! good vibes brothers!
    bises à vous 2
    Emilie

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  2. ah super, des nouvelles !
    la connexion internet doit être vraiment lente : 3 semaines pour afficher le billet...
    à bientôt

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