Quelques kilomètres avant la frontière péruvienne, nous
sommes briefés dans le bus sur les formalités à accomplir.
Nous devons d’abord passer la douane bolivienne, faire
des photocopies, remplir des formulaires chez les péruviens, et tout cela en
seulement 15 minute nous répète le steward de bus !
C’est la cohue, la file d’attente n’est pas respectée,
nous nous rendons compte que les photocopies demandées finissent à la poubelle,
mais ça fait marcher le commerce….Coté Pérou, les formulaires sont mal remplis, arrivés au guichet nous devons refaire la queue, et c’est pour tout le monde pareil, le temps passe, mais le bus nous attend sagement et nous repartons.
Nous partons à la découverte de l’ancienne capitale de
l’empire inca, la quantité d’églises construites sur les ruines de l’empire
passé témoigne de l’invasion des espagnols quatre siècles auparavant.
Les deux cultures sont imbriquées, ainsi la vierge Marie
est représentée avec une immense robe représentant une montagne, les montagnes étant
considérées comme des dieux par les Incas.
Cuzco est aussi le point de départ pour partir à la
visite de la vallée sacrée, mais aussi et surtout du Machu Pichu.
Nous commençons par visiter Pisac, petit village
surplombé par des terrasses incas, à l’époque déjà ils cultivaient, notamment le maïs, à flanc de montagne. Au
sommet quelques restes d’un village subsistent et on peut y découvrir un
système d’irrigation des plus ingénieux.
L’après-midi, un trajet dans la vallée nous offre des paysages verdoyants sous le soleil de fin d’après-midi, des mosaïques de cultures ornent les collines et de temps en temps un troupeau de mouton ou de lama traverse la route.
Pour clôturer la journée, une petite balade dans les ruelles de Chinchero, un village entouré de collines, au milieu duquel trône une église construite, encore une fois, sur des ruines incas.
Grace à Patrick de Carolis et TV5 Monde dans la chambre,
nous avons fait le plein d‘information sur le Pérou, les incas et leur
histoire, nous décidons d’économiser les quelques 250 dollars demandés par les
agences pour la visite du Machu Pichu.
Nous partons en solo, un bus nous conduit de Cuzco à
Santa Maria, oui mais voilà, c’est la saison des pluies, les 6h de trajets
annoncées se prolongent un peu, un glissement de terrain nous bloquant pendant
3h sur la route. Nous n’avons pas mangé depuis 5h le matin, heureusement, une
camionnette pleine de maïs, une livraison de bouteille de gaz et un fromager
sont dans le même cas que nous, tous les trois s’arrangent et nous dégustons du
mais au fromage sous la pluie, quel réconfort !
Pour la suite du trajet, nous prenons un taxi de Santa
Maria à Santa Teresa à 6 dans une petite voiture, un chilien dans le coffre, il
parait qu’au Pérou c’est comme ça…, on
pensait avoir fait le pire, mais nous arrivons devant un petit pont en bois
pourri, la rivière Rio Urubamba s’est transformé en torrent de boue, le
chauffeur hésite, prend son courage à deux mains, décide de traverser le pont
malgré tout, et pousse un soupir de soulagement l’obstacle passé, c’est
rassurant !
A Santa Teresa, malgré ce que nous dit le chauffeur de
taxi qui souhaiterai nous emmener plus loin, nous trouvons un endroit où dormir
et repartons à 5h le lendemain, on nous dépose à proximité d’une centrale hydroélectrique
et à défaut d’avoir pris le train, nous empruntons les rails à pieds.
Seuls des lamas occupent encore les lieux, grâce à eux
les pelouses sont impeccables !
Nous nous promenons d’abord de places en places, pouvant nous imaginer la vie des indiens grâce à quelques indications, puis ayant acheté nos entrées pour le Wayna Pichu deux jours avant ; seulement 400 personnes peuvent y accéder tous les jours, nous montons au sommet de cette montagne vertigineuse.
Là-haut un temple est juché sur le sommet, duquel la vue
sur la cité est splendide, même si, impressionnés par le vide devant nous, nous
sommes pressés de redescendre…
Après tous ces efforts, et cette belle journée sur ce
site incroyable, chargé d’histoire, nous nous offrons un bon steak de lama à
Agua Calientes, le village le plus près du Machu Pichu.
Le lendemain, nous nous laissons aller, et prenons sur un
petit bout de chemin le train le plus cher du monde pour rejoindre Cuzco.