lundi 10 décembre 2012

Quand tango rime avec asado


Un marathon aérien nous attend pour quitter la Nouvelle-Zélande. En effet, traverser le Pacifique pour rejoindre notre prochaine étape argentine est beaucoup trop simple pour les aventuriers que nous sommes. Nous passons ainsi 40h de suite à l’intérieur d’un avion profitant de courtes escales à Melbourne puis Dubaï puis Rio. Seul le rythme des nombreux repas qui nous sont servis nous permet de conserver quelques repères temporels.

A l’atterrissage, nous retrouvons des têtes connus, deux potes, Yann et Céline nous attendent pour partir à la découverte de l’Argentine. C’est dans des rues très européennes que nous osons prononcer nos quelques premiers d’espagnols alors que nous commencions seulement à nous sentir un petit peu à l’aise avec l’anglais. Néanmoins, la capitale argentine ne tarde pas à affirmer son caractère : le portrait d’Evita sur la place principale nous rappelle l’adoration qu’ont les argentins pour cette icône historique, nous ne tardons pas à succomber aux récurrentes odeurs de grillades dans la rue, les danseurs de tango qui sévissent devant certains restaurants accentuent la couleur local.
 
 


 
 
 
 
 
 
 
 
 
Nous croisons l’âme d’une autre icône argentine dans le quartier populaire de la Boca. Aux alentours de la Bombonera (stade de foot de Boca Juniors), les façades sont très colorés, mais surtout les représentations en l’honneur de Maradona sont légion.








Nous traversons la pampa argentine au cours d’une nuit chaotique de train, au petit matin nous arrivons à Sierra de la Ventana, petit bourgade d’un millier d’habitants à proximité d’un parc naturel offrant de jolis points de vue sur la pampa.

 
 
Deux jours de suite, nous retardons notre excursion faute de conditions climatiques satisfaisantes. Ce climat un peu humide ne nous empêchent pas de s’adonner avec bonheur à la coutume locale de l’asado, ainsi que l’on nomme les grillades dans le coin.
 

 
Les argentins raffolent de viande et en mangent des quantités conséquentes. Pour preuve, lorsque nous sollicitons les compétences du boucher pour les quantités de bœufs, celui-ci nous conseille pas moins de 2kg pour 3 portions ! Nous nous contenterons de 1,2kg, ce qui s’avérera largement suffisant.
Le troisième jour la météo est plus clémente aussi nous nous décidons à aller voir cette fameuse « ventana », une fenêtre naturel en haut d’une montagne. Mais ici, les autorités sont a priori très précautionneuses avec les sentiers, à notre grande surprise l’accès est interdit pour cause de terrain trempé, nous nous contentons d’une vue de la « ventana » depuis la vallée.


Bien décidé à se trouver un coin de soleil, nous gagnons le bord de mer quelques centaines de km plus au sud et nous posons nos sacs dans la péninsule Valdez au bord de l’Atlantique, endroit où prolifère faune marine et terrestre. Dans cet univers quasi-désertique, nous croisons quelques guanacos (espèce de lama local). Lors de nos balades côtières, les vautours nous suivent, espérant peut-être que nous soyons partis sans quoi se désaltérer.





 
Nous contemplons le spectacle d’éléphants de mer chahutant, les plus jeunes suscitant les râles lancinants des plus anciens.



La péninsule est également très réputée pour les nombreuses baleines qui occupent ses eaux côtières. Notre arrivée correspond à la période de leur départ vers des eaux plus fraîches. Nous avons cependant la chance d’en suivre une depuis la côte, accompagnée de son baleineau à qui elle enseigne l’art du ballet aquatique. Instant magique que la vision de cet autobus marin virevoltant à quelques dizaines mètres du rivage.
 

Un changement de décor est prévu pour la suite, nous quittons la côte Atlantique pour les territoires beaucoup moins peuplés de la Cordillères des Andes et de la Patagonie.

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