Un
marathon aérien nous attend pour quitter la Nouvelle-Zélande. En effet,
traverser le Pacifique pour rejoindre notre prochaine étape argentine est
beaucoup trop simple pour les aventuriers que nous sommes. Nous passons ainsi
40h de suite à l’intérieur d’un avion profitant de courtes escales à Melbourne
puis Dubaï puis Rio. Seul le rythme des nombreux repas qui nous sont servis
nous permet de conserver quelques repères temporels.
A l’atterrissage,
nous retrouvons des têtes connus, deux potes, Yann et Céline nous attendent pour
partir à la découverte de l’Argentine. C’est dans des rues très européennes que
nous osons prononcer nos quelques premiers d’espagnols alors que nous
commencions seulement à nous sentir un petit peu à l’aise avec l’anglais. Néanmoins,
la capitale argentine ne tarde pas à affirmer son caractère : le portrait
d’Evita sur la place principale nous rappelle l’adoration qu’ont les argentins
pour cette icône historique, nous ne tardons pas à succomber aux récurrentes odeurs
de grillades dans la rue, les danseurs de tango qui sévissent devant certains
restaurants accentuent la couleur local.
Nous
croisons l’âme d’une autre icône argentine dans le quartier populaire de la
Boca. Aux alentours de la Bombonera (stade de foot de Boca Juniors), les façades sont très
colorés, mais surtout les représentations en l’honneur de Maradona sont légion.
Nous
traversons la pampa argentine au cours d’une nuit chaotique de train, au petit
matin nous arrivons à Sierra de la Ventana, petit bourgade d’un millier d’habitants
à proximité d’un parc naturel offrant de jolis points de vue sur la pampa.
Deux jours de
suite, nous retardons notre excursion faute de conditions climatiques
satisfaisantes. Ce climat un peu humide ne nous empêchent pas de s’adonner avec
bonheur à la coutume locale de l’asado, ainsi que l’on nomme les grillades dans
le coin.
Les argentins raffolent de viande et en mangent des quantités conséquentes.
Pour preuve, lorsque nous sollicitons les compétences du boucher pour les
quantités de bœufs, celui-ci nous conseille pas moins de 2kg pour 3 portions !
Nous nous contenterons de 1,2kg, ce qui s’avérera largement suffisant.
Le
troisième jour la météo est plus clémente aussi nous nous décidons à aller voir cette
fameuse « ventana », une fenêtre naturel en haut d’une montagne. Mais
ici, les autorités sont a priori très précautionneuses avec les sentiers, à
notre grande surprise l’accès est interdit pour cause de terrain trempé, nous
nous contentons d’une vue de la « ventana » depuis la vallée.
Bien
décidé à se trouver un coin de soleil, nous gagnons le bord de mer quelques
centaines de km plus au sud et nous posons nos sacs dans la péninsule Valdez au
bord de l’Atlantique, endroit où prolifère faune marine et terrestre. Dans cet
univers quasi-désertique, nous croisons quelques guanacos (espèce de lama local).
Lors de nos balades côtières, les vautours nous suivent, espérant peut-être que
nous soyons partis sans quoi se désaltérer.
La
péninsule est également très réputée pour les nombreuses baleines qui occupent
ses eaux côtières. Notre arrivée correspond à la période de leur départ vers
des eaux plus fraîches. Nous avons cependant la chance d’en suivre une
depuis la côte, accompagnée de son baleineau à qui elle enseigne l’art du
ballet aquatique. Instant magique que la vision de cet autobus marin
virevoltant à quelques dizaines mètres du rivage.
Un changement de décor est prévu pour la suite, nous quittons la côte Atlantique pour les territoires beaucoup moins peuplés de la Cordillères des Andes et de la Patagonie.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire