jeudi 7 mars 2013

Arequipa puis Lima pour finir



Depuis les terrasses des petits immeubles du centre-ville d’Arequipa, on aperçoit aisément les chaines de montagne voisines dont l’un des sommets est le volcan El Misti. Les volcans sont nombreux dans le coin et les unes des journaux sont consacrées à notre arrivée au volcan Sabancay qui est en éruption à quelques kilomètres de là. Apparemment des villages sont évacués, mais nous pour l’instant on ne voit rien.

Depuis quelques semaines, une petite routine s’est installée dans notre quotidien, nous petit déjeunons systématiquement au marché du coin, c’est économique, copieux et les mamitas péruviennes nous accueillent avec chaleur.

Chaleureux, certains de leurs ancêtres incas l’étaient beaucoup moins avec certains enfants de leur peuple. En effet, pour apaiser le dieu « Montagne » des enfants sacrifiés lui étaient déposés à plus de 6000 mètres d’altitude. La glace très présente à cette hauteur et les coulées de lave ont « conservés » ces momies aujourd’hui exposées dans un des musées d’Arequipa. La plus célèbre d’entre elles, Juanita, semble s’être arrêtée de respirer hier, ses cheveux, ses dents, ses vêtements, sa peau sont dans un état de conservation impressionnant. Etonnant et limite effrayant.

Quelques rues plus loin, se trouve le porche de l’entrée d’une petite ville au sein de la ville, le monastère de Santa Catalina qui loge encore quelques religieuses aujourd’hui. Les tons ocres et bleus des façades et des cloitres sont du plus bel effet. Se dégagent de l’endroit lumière et sérénité, l’idéal pour le recueillement et la prière, les architectes ont visiblement visés juste.






Outre son architecture, son calme, ses volcans et son ensoleillement, Arequipa se distingue pour sa proximité avec le Canyon de Colca. Le Grand Canyon à côté, c’est de la rigolade, celui-ci est deux fois plus profond, c’est le SUPER grand canyon de Colca. Nous programmons donc trois jours de trek bucolique dans le dit Canyon.


Les pentes abruptes du canyon sont le terrain de jeu privilégié pour les lourds planeurs que sont les condors. Malgré, l’amas de touristes prolongés d’objectifs pouvant les effrayés, quelques-uns se donnent en spectacle en multipliant les allers retours en planant à flanc de falaise. Majestueux et impressionnants d’envergure, c’est plus rassurant de savoir qu’il ne s’agit que d’un charognard.


Une demi-journée de marche nous permet de descendre dans le canyon, un autre nous arpentons le fond celui-ci et une dernière, pas la plus agréable nous permet de remonter. La marche se déroule le matin quand le temps et plus frais et plus sec et nous consacrons nos après-midi au repos, à la baignade et à la dégustation de fruits et légumes abondants dans le fond du canyon. Nous découvrons le goût très sucré des figues de barbarie, ce fruit qui pousse comme une excroissance sur les nombreux cactus. Les cactus présentent d’ailleurs en autre utilité puisqu’un parasite qui le recouvre n’est autre que la cochenille colorant rouge naturel.
 



 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Quand la pluie est de la partie, nous passons notre temps en compagnie d’un couple de suisses très sympathique et de leurs expressions typiques dont nous nous délectons (un porte-sous pour un porte-monnaie par exemple) et auxquels nous apprenons les règles de la belote.

Un avion nous attend à Lima dans quelques jours. Sur la route, on nous a signalé un endroit sympathique. Dans quelques jours, nous allons débarquer en France en plein mois de mars sous un ciel a priori peu clément, nous décidons de faire le plein d’UV dans une oasis. A quelques kilomètres de la quelconque ville de Ica s’étend un désert de sable, une petit étang a tout de même résisté au milieu d’immense dunes et s’est développé tout autour la végétation « carte postale »… et les hébergements, bars et restaurants destinés à assouvir les besoins des touristes. Après quelques semaines de polaires et bonnets, c’est un délice de chausser à nouveau les tongues.


Un voyage d’une année à l’étranger sans soucis gastriques n’est pas digne d’un vrai voyageur. Ayant été relativement épargnés jusqu’alors, nous décidons de prendre les choses en main et consacrons notre dernière, les deux simultanément c’est plus drôle, à rejeter toute la nourriture ingurgiter la veille. Ça, c’est fait !

Une petite journée à Lima nous offre une dernière vue sur la Pacifique, ses vagues et ses surfeurs qui font la queue patiemment en attendant le bon rouleau.
 
Nous décollons direction New York, pour y passer une semaine de ce que nous considérons pour notre pré-rentrée.

2 commentaires:

  1. Jolie photo de condor...

    Le retour à la civilisation va être violent je crois.

    Sinon les suisses ont une espèce de belote à eux qu'ils appellent le chibre (si si c'est vraiment le nom).

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour Marie et Loic,

    Avec Marie nous ne retrouvons plus vos coordonnée. ( Les avons nous déjà eu?!)
    Pouvez vous m'envoyer un mail afin de rectifier cela.
    Nous ne savons meme pas si vous recevrez ce message. Si une âme charitable le lis et peux leur faire passer le mot.
    maelreboulet@gmail.com

    RépondreSupprimer