Après avoir arpenté les rue de
Katmandou pendant quelques jours lors de notre arrivée, nous consacrons
notre retour dans la ville aux mille temples à la visite de ses alentours
proches.
Nous débutons par un petit saut rapide à Bodnath où se trouve un des plus grands stupas du
Népal. Drôle de farandole que tous ces bouddhistes qui tournent toujours dans le même sens autour de cette
sorte d’immense stèle aux yeux attentifs (eh oui dans la pratique de
la religion bouddhiste il est impératif de contourner tout monument par la
gauche).
La présence de ce stupa s’accompagne d’une forte présence de réfugiés tibétains et on peut compter un dizaine de monastères dans un périmètre très restreint. Nous croisons ainsi de nombreux moines, les uns accourant et se bousculant en direction de leur repas, d’autres se baladant téléphone à l’oreille ou encore dégustant tranquillement une glace.
Nous passons deux autres jours à
Bakhtapur, quelques kilomètres plus loin, un village dont les rues sont en très
bon état de conservation et pour cause l’entrée y est payante. La place
principale regorge de monuments en tout genre. En y regardant de plus près, on
peut visionner sur les poutres de temples un enchainement de positions très
suggestives tantôt avec des humains, tantôt avec des animaux, ils sont libérés
ces hindous !!
Etant en saison plutôt calme, les touristes ne courent pas
les rues, les types proposant une visite de la ville n’en sont que davantage
présents et pressants. Mais nous commençons à maîtriser le refus calme et
catégorique. Par contre, nous ne parvenons toujours pas à refuser une photo et
même plusieurs au petites qui trainent dans les rues, ce qui donne d’ailleurs
quelques jolis clichés.
Le village est plutôt animé, nous
mangeons le soir en observant les villageois déposant leurs offrandes
quotidiennes (fleurs, riz..) et priant devant le temple voisin. La nuit est
également mouvementée, nous sommes réveillés plusieurs par des cris de joie.
Nous apprenons le lendemain qu’il ne s’agissait pas d’exclamations liés aux
exploits de Shiva ou Vishnou mais des réactions aux buts de l’Italie contre
l’Allemagne, le match étant diffusé à seulement quelques mètres de notre bonne
auberge. Plutôt inattendu dans un petit village népalais.
Commençant à un peu se lasser de
nos vêtements, les mêmes depuis quelques mois, un petit peu de shopping lors de notre
dernier jour à Katmandu nous permet d’apporter un peu de couleur local à notre
garde-robe. Entre temps, nous avons récupéré
nos passeports avec nos visas indiens.
La suite de notre séjour au Népal passe
par Pokhara après quelques heures de bus local plutôt longues et sur une route
vertigineuse. Pokhara est le point de départ des treks des Anapurnas.
Malheureusement, la météo ne nous permet pas de grimper sur les célèbres
sommets. Nous nous contentons de grimper au sommet le plus proche de la ville,
très tôt le matin, qui est apparemment un très bon spot pour admirer le lever
de soleil. Petit problème, le lever de soleil en cette saison se résume à de
gros nuages gris mais aussi à une magnifique vue sur le lac quelques centaine
de mètres d’altitude en contrebas.
Se lever si tôt ne s’avère donc pas très
utile, si ce n’est pour profiter du calme du jardin pendant le reste de la
journée et pour Loïc de se faire une petite fraicheur capillaire et pilleuse. Au
passage, le jeune homme aux ciseaux en profite pour subtilement vendre un massage et fait le
traditionnel et classique coup du « comme par hasard j’ai plus de
monnaie ».
Nous ne sommes pas assez courageux pour aller se rafraichir
dans le lac tout proche, la qualité de l’eau ne nous inspirant guère confiance,
au contraire de nombreux gamins du village.
Nous flânons et papotons avec
quelques rencontres notamment avec un très sympathique helvète en vacance nous
narrant de savoureuses anecdotes à l’aide de toute aussi savoureuses expressions. Et surtout
nous sympathisons avec Maël et Marie. En leur compagnie, nous visitons un camp
de réfugiés tibétains, sa fabrique de tapis artisanal et son monastère dans l’arrière-cour duquel nous
surprenons des très jeunes moines s’affrontant balle aux pieds avec un
enthousiasme non feint. Nous découvrons ensuite la Devi’s Fall, une chute d’eau
qui apparemment est plus jolie en
période de mousson, ce que nous croyons sur parole.
C’est contraint que nous quittons
Pokhara, notre visa arrivant à son terme et ne pouvant le prolonger de quelques
jours. En route pour le pays voisin et sorte de grand frère, l’Inde et ses
contradictions. Quelques heures de bus nous attendent et vont nous arracher à
nos paisibles jours népalais.
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