Après quelques jours de repos
à Zadar, chez Zorica, notre hôte croate très bavarde et très prévenante, nous
décidons de reprendre la route, le temps pour le moins maussade nous aidant à
prendre notre décision. Nous nous dirigeons vers le Sud en espérant y trouver une
météo un peu plus clémente (on a des K-Way avec nous mais on ne voudrait pas
les user trop vite).
Nous quittons donc Zadar sous
un violent orage, bien utile pour attendrir les automobilistes, le pouce levé
en bord de route.
Nous finissons notre trajet en
bus, à la descente de celui-ci de nombreuses personnes se pressent autour des
touristes pour nous proposer « sobe, accomodation, zimmer, room », on
se sent un peu oppressés, on sent que tout est prêt pour accueillir la masse de
touristes estivaux. Nous nous écartons de la ville pour trouver un camping au
bord de l’eau, au calme.
Les quelques jours passés à Split nous ont permis de faire plus ample connaissance avec un certain Dioclétien, un type, a priori né dans la région de la Dalmatie il y a une quinzaine de siècle et dont il était préférable d’être un ami, comme en témoigne le nombre de palais en son honneur dans toutes les villes côtières.
Deux jours se sont passés, on décide de mettre les voiles vers Mostar (Bosnie-Herzégovine).
C’est un peu las et tendus que
nous y arrivons après quelques heures de bus, mais la tension est vite estompée
par l’atmosphère de la ville : tranquillité, sérénité… et premiers pas en centre-ville
bercés par l’appel à la prière.
150 kilomètres parcourus et
changement total de culture.
Manger devient bon marché, la
population est très accueillante, on se salue dans la rue.
Malgré les stigmates de la
guerre, encore très présents à nos yeux, on ressent une sérénité, une douceur
de vivre.
Deux jours plus tard, départ
de Mostar pour trois heures de train et un retour en arrière à l’époque des
bons vieux voyages en wagons fumeurs, avec arrêt dans toutes les petites gares,
parfois juste pour saluer son chef.
Arrivée à Sarajevo, vers midi. Prise de contact en douceur avec cette ville, sous un chaud soleil balkanique, et dès notre arrivée, le sentiment que quoiqu’il arrive, nous ne resterons pas assez longtemps.
Nous nous promenons dans le
vieux centre à l’architecture turque, dans ses nombreuses petites rues pleines
d’échoppes, d’édifices religieux, de bars ou l’on se rencontre pour boire leur
fameux café. A toute heure de la journée, on y mange le cevapi (Pain, boulette
bœuf-agneau, oignons).
Une douce odeur de grillades nous
suit au petit-déjeuner, au gouter, à l’apéro, avant d’aller se coucher ce qui
inspirera à Marie cette réflexion : « C’est dommage de ne pas
pouvoir prendre les odeurs en photos ».
On apprend quelques mots de
bosniaque grâce aux commerçants.Nous nous baladons dans les hauteurs afin d’avoir un autre regard sur la ville, des montées, encore des montées (Loïc n’en a jamais assez et je râle…), les toits des mosquées, les nombreux et magnifiques cimetières musulmans, les bâtiments détruits, tristes souvenirs du siège de Sarajevo, et sur certains sommets au loin on aperçoit les dernières neiges.
Nous quittons la Bosnie direction
Belgrade demain matin, avec la ferme intention d’y revenir en vacances.
superbes photos...profitez bien on pense bien à vous. gros bisous a vous 2!!
RépondreSupprimersympa de vous lire les copains, on voyage un peu avec vous! dommage que les odeurs ne s'envoient pas par internet!! bonne route a vous, on vous embrasse!
RépondreSupprimerUn grand merci pour votre album photo, il nous fait rêver et nous donne envie de partir nous aussi. P retrouve ses souvenirs et vous le renvoyez 30 ans en arrière : les clichés semblent ne pas avoir changé. Bis à tous les deux. I et P
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